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Visites des districts 2017
Lors de la visite du district de la Broye-Vully, le Comité de l’Union des Communes Vaudoises (UCV) a reçu une demande relative à la réalisation d’une analyse financière comparative portant sur la politique d’investissement des communes du district. L’UCV a réalisé et publié l’analyse demandée. Dans sa « Synthèse des visites des districts 2017 » envoyée à toutes les communes, elle annonçait également que cette analyse allait être reproduite pour tous les districts du canton.
Afin d’évaluer les éléments financiers d’une politique d’investissement, nous avons analysé trois agrégats et deux indicateurs, de 1985 à 2015. Afin de permettre une comparaison avec les moyennes des communes, les agrégats sont exprimés par habitant. Il s’agit des dépenses nettes d’investissement[1] (DNI) par habitant, de la dette (D) par habitant et de la marge d’autofinancement[2] (MA) par habitant. En ce qui concerne les indicateurs, il s’agit de la capacité d’autofinancement[3] et du degré d’autofinancement[4], tous deux exprimés en pourcent. L’approche de cette analyse comparative est financière et factuelle, avec pour objectif de dégager les grandes tendances, et non aborder un niveau de détails élevé.
Les évolutions des trois agrégats et des deux indicateurs du district d’Aigle se trouvent ci-dessous. Certains indicateurs sont également présentés sans les valeurs du district de Lausanne[6].
Politique d’investissement
La politique d’investissement dépend avant tout de choix politiques, notamment en fonction du développement de la commune, mais également des moyens financiers qu’elle souhaite et peut engager. La mise en œuvre des politiques publiques, notamment celles ayant fait l’objet d’une redéfinition lors des répartitions des tâches entre le canton et les communes, est un facteur majeur d’influence pour l’ensemble des communes sur la période analysée. Par district, d’autres facteurs peuvent expliquer les différences, notamment les besoins en termes d’infrastructures. Les agrégats et les indicateurs que nous avons calculés permettent de donner un bon aperçu de l’évolution financière de la politique d’investissement par district et pour l’ensemble des communes.
Les valeurs des dépenses nettes d’investissement par habitant d’une collectivité sont influencées par le coût des investissements (par exemple la construction d’une route peut être plus onéreuse dans une région de montagne que de plaine), la quantité et la qualité des investissements ou encore les recettes liées aux investissements. Les différences à la moyenne des communes peuvent également être expliquées par ces facteurs et pas uniquement par des choix politiques ou les moyens financiers à disposition.
Agrégats
Dépenses nettes d’investissement par habitant
Les dépenses nettes d’investissement par habitant du district d’Aigle ont une évolution plus volatile que la moyenne des communes, avec une tendance à l’augmentation depuis 1998 (Graphique 1). En moyenne sur les 30 années analysées, les dépenses nettes d’investissement se montent à CHF 681.- par habitant pour le district, contre CHF 694.- pour la moyenne des communes. Sur les cinq dernières années, les investissements du district sont plus importants que ceux de la moyenne des communes.
Moyennes, valeurs en CHF par habitant | De 1985 à 2015 | De 2011 à 2015 | ||||
District | Moyenne des communes | Moyenne sans district de Lausanne | District | Moyenne des communes | Moyenne sans district de Lausanne | |
DNI | 681 | 694 | 629 | 860 | 757 | 698 |
Dette par habitant
Toute politique d’investissement est accompagnée d’une politique de financement. En d’autres termes, les communes peuvent financer leurs investissements par des fonds propres ou des fonds étrangers. Dans le cas où les besoins de financement dépassent les fonds propres à disposition, les communes s’endettent pour financer leurs infrastructures. Par conséquent, l’analyse de la dette communale permet de compléter l’appréciation de la politique d’investissement. Il est possible de constater que la dette par habitant du district d’Aigle a une évolution semblable à la moyenne des communes, avec un niveau inférieur depuis 1991. Lorsque la moyenne est calculée sans le district de Lausanne (Graphique 2), le niveau est supérieur. En moyenne sur l’ensemble de la période, elle est de CHF 5'459.- par habitant contre CHF 6'517.- pour toutes les communes (CHF 4'687.- par habitant sans Lausanne). Depuis 2011, la dette par habitant présente une tendance à l’augmentation dans les mêmes proportions que la moyenne des communes (avec ou sans le district de Lausanne).
Moyennes, valeurs en CHF par habitant | De 1985 à 2015 | De 2011 à 2015 | ||||
District | Moyenne des communes | Moyenne sans district de Lausanne | District | Moyenne des communes | Moyenne sans district de Lausanne | |
Dette | 5 459 | 6 517 | 4 687 | 5 091 | 7 073 | 4 504 |
Marge d’autofinancement par habitant
La politique d’investissement est également influencée par la situation financière des communes. Cette dernière peut être appréciée par la marge d’autofinancement, à savoir les moyens financiers dégagés par l’activité de fonctionnement. Ces montants peuvent être utilisés pour financer des investissements ou rembourser de la dette. La marge d’autofinancement par habitant du district est semblable à celle de la moyenne des communes, avec un niveau sensiblement supérieur. Elle présente une tendance stable depuis 2007, excepté pour les années 2011 et 2012. La marge d’autofinancement affiche une moyenne sur la période de CHF 638.- par habitant, contre CHF 585.- pour l’ensemble des communes (Graphique 3).
Moyennes, valeurs en CHF par habitant | De 1985 à 2015 | De 2011 à 2015 | ||||
District | Moyenne des communes | Moyenne sans district de Lausanne | District | Moyenne des communes | Moyenne sans district de Lausanne | |
MA | 638 | 585 | 591 | 756 | 605 | 554 |
Indicateurs
Capacité et degré d’autofinancement
Afin de compléter l’analyse sur la politique d’investissement des communes, nous proposons ici deux autres indicateurs : la capacité d’autofinancement et le degré d’autofinancement. Le premier exprime le pourcentage de recettes courantes pouvant être utilisées pour financer des investissements ou rembourser de la dette. Le second montre la part des dépenses nettes d’investissement financées par la marge d’autofinancement, à savoir les moyens financiers dégagés par l’activité de fonctionnement de la collectivité. Comme il est possible de le constater, la capacité d’autofinancement du district d’Aigle présente une évolution similaire à la moyenne des communes, avec un niveau supérieur sur la période analysée. Le degré d’autofinancement est également supérieur à celui de la moyenne des communes (Graphiques 4 et 5). Sur les cinq dernières années, environ 14% des recettes courantes ont pu être utilisées comme moyens de financement, ce qui représente environ 88% des dépenses nettes d’investissement.
Conclusion
L’analyse des dépenses nettes d’investissement, de la dette et de la marge d’autofinancement par habitant montre que le niveau financier de la politique d’investissement des communes du district d’Aigle est plus important que la moyenne des communes. Avec une situation financière plus avantageuse que la moyenne des communes, le district conserve son écart positif en termes d’investissements. Ceci a pour effet de contenir de la dette par habitant proche de la moyenne sans le district de Lausanne, avec un niveau sensiblement supérieur.
Informations
M. Gianni Saitta - Conseiller en stratégie et gestion financières publiques
021 557 81 37 - gianni.saitta@ucv.ch
[1] Il s’agit des dépenses d’investissement moins les recettes d’investissement.
[2] La marge d’autofinancement est la différence entre les recettes courantes et les dépenses courantes.
[3] La capacité d’autofinancement, exprimé en %, est le quotient de la marge d’autofinancement divisé par les recettes courantes.
[4] Le degré d’autofinancement, exprimé en %, est le quotient de la marge d’autofinancement divisé par les dépenses nettes d’investissement.
[5] L’analyse de chaque district est disponible sur notre site Internet (https://www.ucv.ch/themes/economie-et-finances/finances-communales) ou sur notre application mobile (UCV App).
[6] En tant que capitale du Canton de Vaud, la Ville de Lausanne assume un rôle de ville-centre. Elle supporte certaines infrastructures particulières nécessitant un financement important. Pour plus d’information, consulter l’analyse sur le district de Lausanne, disponible sur le site Internet (voir Note de bas de page 1) et l’application mobile (UCV App).
Visites des districts 2017
Lors de la visite du district de la Broye-Vully, le Comité de l’Union des Communes Vaudoises (UCV) a reçu une demande relative à la réalisation d’une analyse financière comparative portant sur la politique d’investissement des communes du district. L’UCV a réalisé et publié l’analyse demandée. Dans sa « Synthèse des visites des districts 2017 » envoyée à toutes les communes, elle annonçait également que cette analyse allait être reproduite pour tous les districts du canton.
Afin d’évaluer les éléments financiers d’une politique d’investissement, nous avons analysé trois agrégats et deux indicateurs, de 1985 à 2015. Afin de permettre une comparaison avec les moyennes des communes, les agrégats sont exprimés par habitant. Il s’agit des dépenses nettes d’investissement[1] (DNI) par habitant, de la dette (D) par habitant et de la marge d’autofinancement[2] (MA) par habitant. En ce qui concerne les indicateurs, il s’agit de la capacité d’autofinancement[3] et du degré d’autofinancement[4], tous deux exprimés en pourcent. L’approche de cette analyse comparative est financière et factuelle, avec pour objectif de dégager les grandes tendances, et non aborder un niveau de détails élevé.
Les évolutions des trois agrégats et des deux indicateurs du district de la Broye-Vully[5] se trouvent ci-dessous. Certains indicateurs sont également présentés sans les valeurs du district de Lausanne[6].
Politique d’investissement
La politique d’investissement dépend avant tout de choix politiques, notamment en fonction du développement de la commune, mais également des moyens financiers qu’elle souhaite et peut engager. La mise en œuvre des politiques publiques, notamment celles ayant fait l’objet de redéfinition lors des répartitions des tâches entre le canton et les communes, est un facteur majeur d’influence pour l’ensemble des communes sur la période analysée. Par district, d’autres facteurs peuvent expliquer les différences, notamment les besoins en termes d’infrastructures. Les agrégats et les indicateurs que nous avons calculés permettent de donner un bon aperçu de l’évolution financière de la politique d’investissement par district et pour l’ensemble des communes.
Les valeurs des dépenses nettes d’investissement par habitant d’une collectivité sont influencées par le coût des investissements (par exemple la construction d’une route peut être plus onéreuse dans une région de montagne que de plaine), la quantité et la qualité des investissements ou encore les recettes liées aux investissements. Les différences à la moyenne des communes peuvent également être expliquées par ces facteurs et pas uniquement par des choix politiques ou les moyens financiers à disposition.
Agrégats
Dépenses nettes d’investissement par habitant
Les dépenses nettes d’investissement par habitant du district de la Broye-Vully ont une évolution plus volatile que la moyenne des communes, avec une tendance relativement stable depuis 1998 (Graphique 1). En moyenne sur les 30 années analysées, les dépenses nettes d’investissement se montent à CHF 628.- par habitant pour le district, contre CHF 694.- pour la moyenne des communes. Sur les cinq dernières années, les investissements du district sont moins conséquents que ceux de la moyenne des communes, avec un écart à la moyenne plus important.
Moyennes, valeurs en CHF par habitant | De 1985 à 2015 | De 2011 à 2015 | ||||
District | Moyenne des communes | Moyenne sans district de Lausanne | District | Moyenne des communes | Moyenne sans district de Lausanne | |
DNI | 628 | 694 | 629 | 587 | 757 | 698 |
Dette par habitant
Toute politique d’investissement est accompagnée d’une politique de financement. En d’autres termes, les communes peuvent financer leurs investissements par des fonds propres ou des fonds étrangers. Dans le cas où les besoins de financement dépassent les fonds propres à disposition, les communes s’endettent pour financer leurs infrastructures. Par conséquent, l’analyse de la dette communale permet de compléter l’appréciation de la politique d’investissement. Il est possible de constater que la dette par habitant du district de la Broye-Vully a une évolution plus marquée que la moyenne des communes, avec un niveau inférieur. Lorsque la moyenne est calculée sans le district de Lausanne (Graphique 2), le niveau est supérieur de 1997 à 2013. En moyenne sur l’ensemble de la période, la dette par habitant est de CHF 5'110.- par habitant contre CHF 6'517.- pour toutes les communes (CHF 4'687.- par habitant sans Lausanne). Depuis 2002, la dette par habitant présente une tendance à la diminution.
Moyennes, valeurs en CHF par habitant | De 1985 à 2015 | De 2011 à 2015 | ||||
District | Moyenne des communes | Moyenne sans district de Lausanne | District | Moyenne des communes | Moyenne sans district de Lausanne | |
Dette | 5 110 | 6 517 | 4 687 | 4 843 | 7 073 | 4 504 |
Marge d’autofinancement par habitant
La politique d’investissement est également influencée par la situation financière des communes. Cette dernière peut être appréciée par la marge d’autofinancement, à savoir les moyens financiers dégagés par l’activité de fonctionnement. Ces montants peuvent être utilisés pour financer des investissements ou rembourser de la dette. La marge d’autofinancement par habitant du district est plus volatile que la moyenne des communes, avec un niveau inférieur. Elle présente une tendance à la hausse depuis 2011. La marge d’autofinancement affiche une moyenne sur la période de CHF 572.- par habitant, contre CHF 585.- pour l’ensemble des communes (Graphique 3).
Moyennes, valeurs en CHF par habitant | De 1985 à 2015 | De 2011 à 2015 | ||||
District | Moyenne des communes | Moyenne sans district de Lausanne | District | Moyenne des communes | Moyenne sans district de Lausanne | |
MA | 572 | 585 | 591 | 748 | 605 | 554 |
Capacité et degré d’autofinancement
Afin de compléter l’analyse sur la politique d’investissement des communes, nous proposons ici deux autres indicateurs : la capacité d’autofinancement et le degré d’autofinancement. Le premier exprime le pourcentage de recettes courantes pouvant être utilisées pour financer des investissements ou rembourser de la dette. Le second montre la part des dépenses nettes d’investissement financées par la marge d’autofinancement, à savoir les moyens financiers dégagés par l’activité de fonctionnement de la collectivité. Comme il est possible de le constater, la capacité d’autofinancement du district de la Broye-Vully présente une évolution similaire à la moyenne des communes, avec un niveau supérieur sur la période analysée. Le degré d’autofinancement est également supérieur à celui de la moyenne des communes (Graphiques 4 et 5). Sur les cinq dernières années, environ 17% des recettes courantes ont pu être utilisées comme moyens de financement, ce qui représente presque 135% des dépenses nettes d’investissement.
Conclusion
L’analyse des dépenses nettes d’investissement, de la dette et de la marge d’autofinancement par habitant montre que le niveau financier de la politique d’investissement des communes du district de la Broye-Vully est plus limité que la moyenne des communes. Malgré une situation financière plus avantageuse que la moyenne des communes depuis 2011, le district maintient sa politique d’investissement au-dessous de la moyenne. Ces deux éléments ont pour effet une diminution de la dette par habitant plus conséquente que la moyenne, avec un niveau inférieur (sans le district de Lausanne) depuis 2014.
Informations
M. Gianni Saitta - Conseiller en stratégie et gestion financières publiques
021 557 81 37 - gianni.saitta@ucv.ch
[1] Il s’agit des dépenses d’investissement moins les recettes d’investissement.
[2] La marge d’autofinancement est la différence entre les recettes courantes et les dépenses courantes.
[3] La capacité d’autofinancement, exprimé en %, est le quotient de la marge d’autofinancement divisé par les recettes courantes.
[4] Le degré d’autofinancement, exprimé en %, est le quotient de la marge d’autofinancement divisé par les dépenses nettes d’investissement.
[5] L’analyse de chaque district est disponible sur notre site Internet (<link themes economie-et-finances finances-communales>www.ucv.ch/themes/economie-et-finances/finances-communales) ou sur notre application mobile (UCV App).
[6] En tant que capitale du Canton de Vaud, la Ville de Lausanne assume un rôle de ville-centre. Elle supporte certaines infrastructures particulières nécessitant un financement important. Pour plus d’information, consulter l’analyse sur le district de Lausanne, disponible sur le site Internet (voir Note de bas de page 1) et l’application mobile (UCV App).
Visites des districts 2017
Lors de la visite du district de la Broye-Vully, le Comité de l’Union des Communes Vaudoises (UCV) a reçu une demande relative à la réalisation d’une analyse financière comparative portant sur la politique d’investissement des communes du district. L’UCV a réalisé et publié l’analyse demandée. Dans sa « Synthèse des visites des districts 2017 » envoyée à toutes les communes, elle annonçait également que cette analyse allait être reproduite pour tous les districts du canton.
Afin d’évaluer les éléments financiers d’une politique d’investissement, nous avons analysé trois agrégats et deux indicateurs, de 1985 à 2015. Afin de permettre une comparaison avec les moyennes des communes, les agrégats sont exprimés par habitant. Il s’agit des dépenses nettes d’investissement[1] (DNI) par habitant, de la dette (D) par habitant et de la marge d’autofinancement[2] (MA) par habitant. En ce qui concerne les indicateurs, il s’agit de la capacité d’autofinancement[3] et du degré d’autofinancement[4], tous deux exprimés en pourcent. L’approche de cette analyse comparative est financière et factuelle, avec pour objectif de dégager les grandes tendances, et non aborder un niveau de détails élevé.
Les évolutions des trois agrégats et des deux indicateurs du district du Gros-de-Vaud[5] se trouvent ci-dessous. Certains indicateurs sont également présentés sans les valeurs du district de Lausanne[6].
Politique d’investissement
La politique d’investissement dépend avant tout de choix politiques, notamment en fonction du développement de la commune, mais également des moyens financiers qu’elle souhaite et peut engager. La mise en œuvre des politiques publiques, notamment celles ayant fait l’objet de redéfinition lors des répartitions des tâches entre le canton et les communes, est un facteur majeur d’influence pour l’ensemble des communes sur la période analysée. Par district, d’autres facteurs peuvent expliquer les différences, notamment les besoins en termes d’infrastructures. Les agrégats et les indicateurs que nous avons calculés permettent de donner un bon aperçu de l’évolution financière de la politique d’investissement par district et pour l’ensemble des communes.
Les valeurs des dépenses nettes d’investissement par habitant d’une collectivité sont influencées par le coût des investissements (par exemple la construction d’une route peut être plus onéreuse dans une région de montagne que de plaine), la quantité et la qualité des investissements ou encore les recettes liées aux investissements. Les différences à la moyenne des communes peuvent également être expliquées par ces facteurs et pas uniquement par des choix politiques ou les moyens financiers à disposition.
Agrégats
Dépenses nettes d’investissement par habitant
Les dépenses nettes d’investissement par habitant du district du Gros-de-Vaud ont une évolution quelque peu différente de la moyenne des communes, avec une tendance stable depuis 1996 (Graphique 1). En moyenne sur les 30 années analysées, les dépenses nettes d’investissement se montent à CHF 614.- par habitant pour le district, contre CHF 694.- pour la moyenne des communes. Sur les cinq dernières années, les investissements sont du district sont moins conséquents que ceux de la moyenne des communes.
Moyennes, valeurs en CHF par habitant | De 1985 à 2015 | De 2011 à 2015 | ||||
District | Moyenne des communes | Moyenne sans district de Lausanne | District | Moyenne des communes | Moyenne sans district de Lausanne | |
DNI | 614 | 694 | 629 | 553 | 757 | 698 |
Dette par habitant
Toute politique d’investissement est accompagnée d’une politique de financement. En d’autres termes, les communes peuvent financer leurs investissements par des fonds propres ou des fonds étrangers. Dans le cas où les besoins de financement dépassent les fonds propres à disposition, les communes s’endettent pour financer leurs infrastructures. Par conséquent, l’analyse de la dette communale permet de compléter l’appréciation de la politique d’investissement. Il est possible de constater que la dette par habitant du district du Gros-de-Vaud une évolution semblable à la moyenne des communes, avec un niveau inférieur. Il est toutefois supérieur lorsque la moyenne est calculée sans le district de Lausanne (Graphique 2). En moyenne sur l’ensemble de la période, elle est de CHF 5'463.- par habitant contre CHF 6'517.- pour toutes les communes (CHF 4'687.- par habitant sans Lausanne). Depuis 2014, la dette par habitant présente une tendance à la diminution contrairement à la moyenne des communes (avec ou sans le district de Lausanne).
Moyennes, valeurs en CHF par habitant | De 1985 à 2015 | De 2011 à 2015 | ||||
District | Moyenne des communes | Moyenne sans district de Lausanne | District | Moyenne des communes | Moyenne sans district de Lausanne | |
Dette | 5 463 | 6 517 | 4 687 | 5 592 | 7 073 | 4 504 |
Marge d’autofinancement par habitant
La politique d’investissement est également influencée par la situation financière des communes. Cette dernière peut être appréciée par la marge d’autofinancement, à savoir les moyens financiers dégagés par l’activité de fonctionnement. Ces montants peuvent être utilisés pour financer des investissements ou rembourser de la dette. La marge d’autofinancement par habitant du district est plus volatile que la moyenne des communes, avec un niveau inférieur depuis 2005. Elle présente une tendance à la baisse depuis 2006. La marge d’autofinancement affiche une moyenne sur la période de CHF 532.- par habitant, contre CHF 585.- pour l’ensemble des communes (Graphique 3).
Moyennes, valeurs en CHF par habitant | De 1985 à 2015 | De 2011 à 2015 | ||||
District | Moyenne des communes | Moyenne sans district de Lausanne | District | Moyenne des communes | Moyenne sans district de Lausanne | |
MA | 532 | 585 | 591 | 514 | 605 | 554 |
Capacité et degré d’autofinancement
Afin de compléter l’analyse sur la politique d’investissement des communes, nous proposons ici deux autres indicateurs : la capacité d’autofinancement et le degré d’autofinancement. Le premier exprime le pourcentage de recettes courantes pouvant être utilisées pour financer des investissements ou rembourser de la dette. Le second montre la part des dépenses nettes d’investissement financées par la marge d’autofinancement, à savoir les moyens financiers dégagés par l’activité de fonctionnement de la collectivité. Comme il est possible de le constater, la capacité d’autofinancement du district du Gros-de-Vaud présente une évolution similaire à la moyenne des communes, avec un niveau supérieur sur la période analysée. Le degré d’autofinancement est également supérieur à celui de la moyenne des communes (Graphiques 4 et 5). Sur les cinq dernières années, environ 12% des recettes courantes ont pu être utilisées comme moyens de financement, ce qui représente 105% des dépenses nettes d’investissement.
Conclusion
L’analyse des dépenses nettes d’investissement, de la dette et de la marge d’autofinancement par habitant montre que le niveau financier de la politique d’investissement des communes du district du Gros-de-Vaud est plus limité que la moyenne des communes. Malgré une situation financière plus limitée que la moyenne des communes ces dernières années, la baisse des investissements depuis 2013 a permis de stopper l’augmentation de la dette depuis 2010. Si la marge d’autofinancement par habitant est moins conséquente depuis 2005, la capacité d’autofinancement reste supérieure à la moyenne, probablement dû à des politiques d’amortissement bien adaptées.
Informations
M. Gianni Saitta - Conseiller en stratégie et gestion financières publiques
021 557 81 37 - gianni.saitta@ucv.ch
[1] Il s’agit des dépenses d’investissement moins les recettes d’investissement.
[2] La marge d’autofinancement est la différence entre les recettes courantes et les dépenses courantes.
[3] La capacité d’autofinancement, exprimé en %, est le quotient de la marge d’autofinancement divisé par les recettes courantes.
[4] Le degré d’autofinancement, exprimé en %, est le quotient de la marge d’autofinancement divisé par les dépenses nettes d’investissement.
[5] L’analyse de chaque district est disponible sur notre site Internet (<link themes economie-et-finances finances-communales>www.ucv.ch/themes/economie-et-finances/finances-communales) ou sur notre application mobile (UCV App).
[6] En tant que capitale du Canton de Vaud, la Ville de Lausanne assume un rôle de ville-centre. Elle supporte certaines infrastructures particulières nécessitant un financement important. Pour plus d’information, consulter l’analyse sur le district de Lausanne, disponible sur le site Internet (voir Note de bas de page 1) et l’application mobile (UCV App).
Visites des districts 2017
Lors de la visite du district de la Broye-Vully, le Comité de l’Union des Communes Vaudoises (UCV) a reçu une demande relative à la réalisation d’une analyse financière comparative portant sur la politique d’investissement des communes du district. L’UCV a réalisé et publié l’analyse demandée. Dans sa « Synthèse des visites des districts 2017 » envoyée à toutes les communes, elle annonçait également que cette analyse allait être reproduite pour tous les districts du canton.
Afin d’évaluer les éléments financiers d’une politique d’investissement, nous avons analysé trois agrégats et deux indicateurs, de 1985 à 2015. Afin de permettre une comparaison avec les moyennes des communes, les agrégats sont exprimés par habitant. Il s’agit des dépenses nettes d’investissement[1] (DNI) par habitant, de la dette (D) par habitant et de la marge d’autofinancement[2] (MA) par habitant. En ce qui concerne les indicateurs, il s’agit de la capacité d’autofinancement[3] et du degré d’autofinancement[4], tous deux exprimés en pourcent. L’approche de cette analyse comparative est financière et factuelle, avec pour objectif de dégager les grandes tendances, et non aborder un niveau de détails élevé.
Les évolutions des trois agrégats et des deux indicateurs du district du Jura Nord-vaudois[5] se trouvent ci-dessous. Certains indicateurs sont également présentés sans les valeurs du district de Lausanne[6].
Politique d’investissement
La politique d’investissement dépend avant tout de choix politiques, notamment en fonction du développement de la commune, mais également des moyens financiers qu’elle souhaite et peut engager. La mise en œuvre des politiques publiques, notamment celles ayant fait l’objet de redéfinition lors des répartitions des tâches entre le canton et les communes, est un facteur majeur d’influence pour l’ensemble des communes sur la période analysée. Par district, d’autres facteurs peuvent expliquer les différences, notamment les besoins en termes d’infrastructures. Les agrégats et les indicateurs que nous avons calculés permettent de donner un bon aperçu de l’évolution financière de la politique d’investissement par district et pour l’ensemble des communes.
Les valeurs des dépenses nettes d’investissement par habitant d’une collectivité sont influencées par le coût des investissements (par exemple la construction d’une route peut être plus onéreuse dans une région de montagne que de plaine), la quantité et la qualité des investissements ou encore les recettes liées aux investissements. Les différences à la moyenne des communes peuvent également être expliquées par ces facteurs et pas uniquement par des choix politiques ou les moyens financiers à disposition.
Agrégats
Dépenses nettes d’investissement par habitant
Les dépenses nettes d’investissement par habitant du district du Jura Nord-vaudois ont une évolution semblable à la moyenne des communes, avec une tendance à l’augmentation depuis 1997 (Graphique 1). En moyenne sur les 30 années analysées, les dépenses nettes d’investissement se montent à CHF 635.- par habitant pour le district, contre CHF 694.- pour la moyenne des communes. Sur les cinq dernières années, les investissements du district sont semblables à ceux de la moyenne des communes.
Moyennes, valeurs en CHF par habitant | De 1985 à 2015 | De 2011 à 2015 | ||||
District | Moyenne des communes | Moyenne sans district de Lausanne | District | Moyenne des communes | Moyenne sans district de Lausanne | |
DNI | 635 | 694 | 629 | 761 | 757 | 698 |
Dette par habitant
Toute politique d’investissement est accompagnée d’une politique de financement. En d’autres termes, les communes peuvent financer leurs investissements par des fonds propres ou des fonds étrangers. Dans le cas où les besoins de financement dépassent les fonds propres à disposition, les communes s’endettent pour financer leurs infrastructures. Par conséquent, l’analyse de la dette communale permet de compléter l’appréciation de la politique d’investissement. Il est possible de constater que la dette par habitant du district du Jura Nord-vaudois a une évolution semblable à la moyenne des communes, avec un niveau inférieur. Lorsque la moyenne est calculée sans le district de Lausanne (Graphique 2), le district a un niveau supérieur. En moyenne sur l’ensemble de la période, la dette par habitant est de CHF 5'841.- par habitant, contre CHF 6'517.- pour toutes les communes (CHF 4'687.- par habitant sans Lausanne). Depuis 2010, la dette par habitant présente une tendance à l’augmentation, toutefois moins prononcée que la moyenne des communes (avec ou sans le district de Lausanne).
Moyennes, valeurs en CHF par habitant | De 1985 à 2015 | De 2011 à 2015 | ||||
District | Moyenne des communes | Moyenne sans district de Lausanne | District | Moyenne des communes | Moyenne sans district de Lausanne | |
Dette | 5 841 | 6 517 | 4 687 | 5 820 | 7 073 | 4 504 |
Marge d’autofinancement par habitant
La politique d’investissement est également influencée par la situation financière des communes. Cette dernière peut être appréciée par la marge d’autofinancement, à savoir les moyens financiers dégagés par l’activité de fonctionnement. Ces montants peuvent être utilisés pour financer des investissements ou rembourser de la dette. La marge d’autofinancement par habitant du district est comparable à la moyenne des communes, avec un niveau sensiblement inférieur. Elle présente une tendance à la baisse depuis 2009. La marge d’autofinancement affiche une moyenne sur la période de CHF 549.- par habitant, contre CHF 585.- pour l’ensemble des communes (Graphique 3).
Moyennes, valeurs en CHF par habitant | De 1985 à 2015 | De 2011 à 2015 | ||||
District | Moyenne des communes | Moyenne sans district de Lausanne | District | Moyenne des communes | Moyenne sans district de Lausanne | |
MA | 549 | 585 | 591 | 671 | 605 | 554 |
Capacité et degré d’autofinancement
Afin de compléter l’analyse sur la politique d’investissement des communes, nous proposons ici deux autres indicateurs : la capacité d’autofinancement et le degré d’autofinancement. Le premier exprime le pourcentage de recettes courantes pouvant être utilisées pour financer des investissements ou rembourser de la dette. Le second montre la part des dépenses nettes d’investissement financées par la marge d’autofinancement, à savoir les moyens financiers dégagés par l’activité de fonctionnement de la collectivité. Comme il est possible de le constater, la capacité d’autofinancement du district du Jura Nord-vaudois présente une évolution similaire à la moyenne des communes, avec un niveau supérieur sur la période analysée. Le degré d’autofinancement est également supérieur à celui de la moyenne des communes (Graphiques 4 et 5). Sur les cinq dernières années, environ 12% des recettes courantes ont pu être utilisées comme moyens de financement, ce qui représente presque 90% des dépenses nettes d’investissement.
Conclusion
L’analyse des dépenses nettes d’investissement, de la dette et de la marge d’autofinancement par habitant montre que le niveau financier de la politique d’investissement des communes du district du Jura Nord-vaudois est comparable à la moyenne des communes. Avec une situation financière semblable à la moyenne des communes et une politique d’amortissement qui permet de dégager des moyens financiers, le district maintient son niveau d’endettement dans des proportions se situant entre la moyenne des communes et la moyenne des communes sans le district de Lausanne.
Informations
M. Gianni Saitta - Conseiller en stratégie et gestion financières publiques
021 557 81 37 - gianni.saitta@ucv.ch
[1] Il s’agit des dépenses d’investissement moins les recettes d’investissement.
[2] La marge d’autofinancement est la différence entre les recettes courantes et les dépenses courantes.
[3] La capacité d’autofinancement, exprimé en %, est le quotient de la marge d’autofinancement divisé par les recettes courantes.
[4] Le degré d’autofinancement, exprimé en %, est le quotient de la marge d’autofinancement divisé par les dépenses nettes d’investissement.
[5] L’analyse de chaque district est disponible sur notre site Internet (<link themes economie-et-finances finances-communales>www.ucv.ch/themes/economie-et-finances/finances-communales) ou sur notre application mobile (UCV App).
[6] En tant que capitale du Canton de Vaud, la Ville de Lausanne assume un rôle de ville-centre. Elle supporte certaines infrastructures particulières nécessitant un financement important. Pour plus d’information, consulter l’analyse sur le district de Lausanne, disponible sur le site Internet (voir Note de bas de page 1) et l’application mobile (UCV App).
Visites des districts 2017
Lors de la visite du district de la Broye-Vully, le Comité de l’Union des Communes Vaudoises (UCV) a reçu une demande relative à la réalisation d’une analyse financière comparative portant sur la politique d’investissement des communes du district. L’UCV a réalisé et publié l’analyse demandée. Dans sa « Synthèse des visites des districts 2017 » envoyée à toutes les communes, elle annonçait également que cette analyse allait être reproduite pour tous les districts du canton.
Afin d’évaluer les éléments financiers d’une politique d’investissement, nous avons analysé trois agrégats et deux indicateurs, de 1985 à 2015. Afin de permettre une comparaison avec les moyennes des communes, les agrégats sont exprimés par habitant. Il s’agit des dépenses nettes d’investissement[1] (DNI) par habitant, de la dette (D) par habitant et de la marge d’autofinancement[2] (MA) par habitant. En ce qui concerne les indicateurs, il s’agit de la capacité d’autofinancement[3] et du degré d’autofinancement[4], tous deux exprimés en pourcent. L’approche de cette analyse comparative est financière et factuelle, avec pour objectif de dégager les grandes tendances, et non aborder un niveau de détails élevé.
Les évolutions des trois agrégats et des deux indicateurs du district de Lausanne[5] se trouvent ci-dessous. Certains indicateurs sont également présentés sans les valeurs du district de Lausanne[6].
Politique d’investissement
La politique d’investissement dépend avant tout de choix politiques, notamment en fonction du développement de la commune, mais également des moyens financiers qu’elle souhaite et peut engager. La mise en œuvre des politiques publiques, notamment celles ayant fait l’objet de redéfinition lors des répartitions des tâches entre le canton et les communes, est un facteur majeur d’influence pour l’ensemble des communes sur la période analysée. Par district, d’autres facteurs peuvent expliquer les différences, notamment les besoins en termes d’infrastructures. Les agrégats et les indicateurs que nous avons calculés permettent de donner un bon aperçu de l’évolution financière de la politique d’investissement par district et pour l’ensemble des communes.
Les valeurs des dépenses nettes d’investissement par habitant d’une collectivité sont influencées par le coût des investissements (par exemple la construction d’une route peut être plus onéreuse dans une région de montagne que de plaine), la quantité et la qualité des investissements ou encore les recettes liées aux investissements. Les différences à la moyenne des communes peuvent également être expliquées par ces facteurs et pas uniquement par des choix politiques ou les moyens financiers à disposition.
Agrégats
Dépenses nettes d’investissement par habitant
Les dépenses nettes d’investissement par habitant du district de Lausanne ont une évolution plus volatile que moyenne des communes, avec un niveau nettement supérieur (Graphique 1). En moyenne sur les 30 années analysées, les dépenses nettes d’investissement se montent à CHF 925.- par habitant pour le district, contre CHF 694.- pour la moyenne des communes. Sur les cinq dernières années, les investissements du district sont toujours plus conséquents que ceux de la moyenne des communes. Ceci s’explique principalement par les infrastructures importantes qu’assume la Ville de Lausanne.
Moyennes, valeurs en CHF par habitant | De 1985 à 2015 | De 2011 à 2015 | ||||
District | Moyenne des communes | Moyenne sans district de Lausanne | District | Moyenne des communes | Moyenne sans district de Lausanne | |
DNI | 925 | 694 | 629 | 978 | 757 | 698 |
Dette par habitant
Toute politique d’investissement est accompagnée d’une politique de financement. En d’autres termes, les communes peuvent financer leurs investissements par des fonds propres ou des fonds étrangers. Dans le cas où les besoins de financement dépassent les fonds propres à disposition, les communes s’endettent pour financer leurs infrastructures. Par conséquent, l’analyse de la dette communale permet de compléter l’appréciation de la politique d’investissement. Il est possible de constater que la dette par habitant du district de Lausanne a une évolution présentant une augmentation plus importante que la moyenne des communes entre 1990 et 2008. Son niveau est très supérieur à la moyenne, il est d’environ le double à partir de 2003 (Graphique 2). En moyenne sur l’ensemble de la période, la dette est de CHF 13'119.- par habitant, contre CHF 6'517.- pour toutes les communes (CHF 4'687.- par habitant sans Lausanne). Depuis 2004, la dette par habitant s’est stabilisée.
Moyennes, valeurs en CHF par habitant | De 1985 à 2015 | De 2011 à 2015 | ||||
District | Moyenne des communes | Moyenne sans district de Lausanne | District | Moyenne des communes | Moyenne sans district de Lausanne | |
Dette | 13 119 | 6 517 | 4 687 | 16 717 | 7 073 | 4 504 |
Marge d’autofinancement par habitant
La politique d’investissement est également influencée par la situation financière des communes. Cette dernière peut être appréciée par la marge d’autofinancement, à savoir les moyens financiers dégagés par l’activité de fonctionnement. Ces montants peuvent être utilisés pour financer des investissements ou rembourser de la dette. La marge d’autofinancement par habitant du district présente un niveau inférieur à la moyenne des communes jusqu’en 2005, puis une évolution plus volatile avec une tendance à l’augmentation. La marge d’autofinancement affiche une moyenne sur la période de CHF 564.- par habitant, contre CHF 585.- pour l’ensemble des communes (Graphique 3).
Moyennes, valeurs en CHF par habitant | De 1985 à 2015 | De 2011 à 2015 | ||||
District | Moyenne des communes | Moyenne sans district de Lausanne | District | Moyenne des communes | Moyenne sans district de Lausanne | |
MA | 564 | 585 | 591 | 798 | 605 | 554 |
Capacité et degré d’autofinancement
Afin de compléter l’analyse sur la politique d’investissement des communes, nous proposons ici deux autres indicateurs : la capacité d’autofinancement et le degré d’autofinancement. Le premier exprime le pourcentage de recettes courantes pouvant être utilisées pour financer des investissements ou rembourser de la dette. Le second montre la part des dépenses nettes d’investissement financées par la marge d’autofinancement, à savoir les moyens financiers dégagés par l’activité de fonctionnement de la collectivité. Comme il est possible de le constater, la capacité d’autofinancement du district de Lausanne présente une évolution similaire à la moyenne des communes, avec un niveau inférieur sur la période analysée. Le degré d’autofinancement est également inférieur à celui de la moyenne des communes (Graphiques 4 et 5). Sur les cinq dernières années, environ 7% des recettes courantes ont pu être utilisées comme moyens de financement, ce qui représente 94% des dépenses nettes d’investissement.
Conclusion
L’analyse des dépenses nettes d’investissement, de la dette et de la marge d’autofinancement par habitant montre que le niveau financier de la politique d’investissement des communes du district de Lausanne est bien plus conséquent que la moyenne des communes. Avec une situation financière en nette amélioration depuis le début des années 2000, le district continue de maintenir une politique d’investissement soutenue tout en stabilisant la dette. La dette par habitant en 2015 est au même niveau que celui de 2003.
Informations
M. Gianni Saitta - Conseiller en stratégie et gestion financières publiques
021 557 81 37 - gianni.saitta@ucv.ch
[1] Il s’agit des dépenses d’investissement moins les recettes d’investissement.
[2] La marge d’autofinancement est la différence entre les recettes courantes et les dépenses courantes.
[3] La capacité d’autofinancement, exprimé en %, est le quotient de la marge d’autofinancement divisé par les recettes courantes.
[4] Le degré d’autofinancement, exprimé en %, est le quotient de la marge d’autofinancement divisé par les dépenses nettes d’investissement.
[5] L’analyse de chaque district est disponible sur notre site Internet (<link themes economie-et-finances finances-communales>www.ucv.ch/themes/economie-et-finances/finances-communales) ou sur notre application mobile (UCV App).
[6] En tant que capitale du Canton de Vaud, la Ville de Lausanne assume un rôle de ville-centre. Elle supporte certaines infrastructures particulières nécessitant un financement important. Pour plus d’information, consulter l’analyse sur le district de Lausanne, disponible sur le site Internet (voir Note de bas de page 1) et l’application mobile (UCV App).
Visites des districts 2017
Lors de la visite du district de la Broye-Vully, le Comité de l’Union des Communes Vaudoises (UCV) a reçu une demande relative à la réalisation d’une analyse financière comparative portant sur la politique d’investissement des communes du district. L’UCV a réalisé et publié l’analyse demandée. Dans sa « Synthèse des visites des districts 2017 » envoyée à toutes les communes, elle annonçait également que cette analyse allait être reproduite pour tous les districts du canton.
Afin d’évaluer les éléments financiers d’une politique d’investissement, nous avons analysé trois agrégats et deux indicateurs, de 1985 à 2015. Afin de permettre une comparaison avec les moyennes des communes, les agrégats sont exprimés par habitant. Il s’agit des dépenses nettes d’investissement[1] (DNI) par habitant, de la dette (D) par habitant et de la marge d’autofinancement[2] (MA) par habitant. En ce qui concerne les indicateurs, il s’agit de la capacité d’autofinancement[3] et du degré d’autofinancement[4], tous deux exprimés en pourcent. L’approche de cette analyse comparative est financière et factuelle, avec pour objectif de dégager les grandes tendances, et non aborder un niveau de détails élevé.
Les évolutions des trois agrégats et des deux indicateurs du district de Lavaux-Oron[5] se trouvent ci-dessous. Certains indicateurs sont également présentés sans les valeurs du district de Lausanne[6].
Politique d’investissement
La politique d’investissement dépend avant tout de choix politiques, notamment en fonction du développement de la commune, mais également des moyens financiers qu’elle souhaite et peut engager. La mise en œuvre des politiques publiques, notamment celles ayant fait l’objet de redéfinition lors des répartitions des tâches entre le canton et les communes, est un facteur majeur d’influence pour l’ensemble des communes sur la période analysée. Par district, d’autres facteurs peuvent expliquer les différences, notamment les besoins en termes d’infrastructures. Les agrégats et les indicateurs que nous avons calculés permettent de donner un bon aperçu de l’évolution financière de la politique d’investissement par district et pour l’ensemble des communes.
Les valeurs des dépenses nettes d’investissement par habitant d’une collectivité sont influencées par le coût des investissements (par exemple la construction d’une route peut être plus onéreuse dans une région de montagne que de plaine), la quantité et la qualité des investissements ou encore les recettes liées aux investissements. Les différences à la moyenne des communes peuvent également être expliquées par ces facteurs et pas uniquement par des choix politiques ou les moyens financiers à disposition.
Agrégats
Dépenses nettes d’investissement par habitant
Les dépenses nettes d’investissement par habitant du district de Lavaux-Oron ont diminué jusqu’en 1997, pour ensuite augmenter progressivement jusqu’en 2015 (Graphique 1). En moyenne sur les 30 années analysées, les dépenses nettes d’investissement se montent à CHF 588.- par habitant pour le district, contre CHF 694.- pour la moyenne des communes. Sur les cinq dernières années, les investissements du district sont moins conséquents que ceux de la moyenne des communes, la tendance étant différente.
Moyennes, valeurs en CHF par habitant | De 1985 à 2015 | De 2011 à 2015 | ||||
District | Moyenne des communes | Moyenne sans district de Lausanne | District | Moyenne des communes | Moyenne sans district de Lausanne | |
DNI | 588 | 694 | 629 | 548 | 757 | 698 |
Dette par habitant
Toute politique d’investissement est accompagnée d’une politique de financement. En d’autres termes, les communes peuvent financer leurs investissements par des fonds propres ou des fonds étrangers. Dans le cas où les besoins de financement dépassent les fonds propres à disposition, les communes s’endettent pour financer leurs infrastructures. Par conséquent, l’analyse de la dette communale permet de compléter l’appréciation de la politique d’investissement. Il est possible de constater que la dette par habitant du district de Lavaux-Oron a une évolution quelque peu différente de la moyenne des communes, avec un niveau inférieur. Lorsque la moyenne est calculée sans le district de Lausanne (Graphique 2), le niveau est supérieur de 1985 à 1992, puis de 2005 à 2011. En moyenne sur l’ensemble de la période, elle est de CHF 4'682.- par habitant, contre CHF 6'517.- pour toutes les communes (CHF 4'687.- par habitant sans Lausanne). Depuis 2011, la dette par habitant a fortement diminué par rapport à la moyenne des communes (avec ou sans le district de Lausanne).
Moyennes, valeurs en CHF par habitant | De 1985 à 2015 | De 2011 à 2015 | ||||
District | Moyenne des communes | Moyenne sans district de Lausanne | District | Moyenne des communes | Moyenne sans district de Lausanne | |
Dette | 4 682 | 6 517 | 4 687 | 4 098 | 7 073 | 4 504 |
Marge d’autofinancement par habitant
La politique d’investissement est également influencée par la situation financière des communes. Cette dernière peut être appréciée par la marge d’autofinancement, à savoir les moyens financiers dégagés par l’activité de fonctionnement. Ces montants peuvent être utilisés pour financer des investissements ou rembourser de la dette. La marge d’autofinancement par habitant du district est plus volatile que la moyenne des communes, avec un niveau sensiblement supérieur. L’évolution est toutefois semblable à la moyenne. La marge d’autofinancement affiche une moyenne sur la période de CHF 593.- par habitant, contre CHF 585.- pour l’ensemble des communes (Graphique 3).
Moyennes, valeurs en CHF par habitant | De 1985 à 2015 | De 2011 à 2015 | ||||
District | Moyenne des communes | Moyenne sans district de Lausanne | District | Moyenne des communes | Moyenne sans district de Lausanne | |
MA | 593 | 585 | 591 | 514 | 605 | 554 |
Capacité et degré d’autofinancement
Afin de compléter l’analyse sur la politique d’investissement des communes, nous proposons ici deux autres indicateurs : la capacité d’autofinancement et le degré d’autofinancement. Le premier exprime le pourcentage de recettes courantes pouvant être utilisées pour financer des investissements ou rembourser de la dette. Le second montre la part des dépenses nettes d’investissement financées par la marge d’autofinancement, à savoir les moyens financiers dégagés par l’activité de fonctionnement de la collectivité. Comme il est possible de le constater, la capacité d’autofinancement du district de Lavaux-Oron présente une évolution similaire à la moyenne des communes, avec un niveau supérieur sur la période analysée. Le degré d’autofinancement est également supérieur à celui de la moyenne des communes (Graphiques 4 et 5). Sur les cinq dernières années, environ 8% des recettes courantes ont pu être utilisées comme moyens de financement, ce qui représente presque 102% des dépenses nettes d’investissement.
Conclusion
L’analyse des dépenses nettes d’investissement, de la dette et de la marge d’autofinancement par habitant montre que le niveau financier de la politique d’investissement des communes du district de Lavaux-Oron est plus limité que la moyenne des communes. Avec une situation financière comparable à la moyenne des communes, le district a augmenté son écart en termes d’investissements entre 2008 et 2014. Cela a pour effet une certaine limitation de la dette par habitant, allant au-dessous de la moyenne des communes sans le district de Lausanne durant certaines périodes.
Informations
M. Gianni Saitta - Conseiller en stratégie et gestion financières publiques
021 557 81 37 - gianni.saitta@ucv.ch
[1] Il s’agit des dépenses d’investissement moins les recettes d’investissement.
[2] La marge d’autofinancement est la différence entre les recettes courantes et les dépenses courantes.
[3] La capacité d’autofinancement, exprimé en %, est le quotient de la marge d’autofinancement divisé par les recettes courantes.
[4] Le degré d’autofinancement, exprimé en %, est le quotient de la marge d’autofinancement divisé par les dépenses nettes d’investissement.
[5] L’analyse de chaque district est disponible sur notre site Internet (<link themes economie-et-finances finances-communales>www.ucv.ch/themes/economie-et-finances/finances-communales) ou sur notre application mobile (UCV App).
[6] En tant que capitale du Canton de Vaud, la Ville de Lausanne assume un rôle de ville-centre. Elle supporte certaines infrastructures particulières nécessitant un financement important. Pour plus d’information, consulter l’analyse sur le district de Lausanne, disponible sur le site Internet (voir Note de bas de page 1) et l’application mobile (UCV App).
Visites des districts 2017
Lors de la visite du district de la Broye-Vully, le Comité de l’Union des Communes Vaudoises (UCV) a reçu une demande relative à la réalisation d’une analyse financière comparative portant sur la politique d’investissement des communes du district. L’UCV a réalisé et publié l’analyse demandée. Dans sa « Synthèse des visites des districts 2017 » envoyée à toutes les communes, elle annonçait également que cette analyse allait être reproduite pour tous les districts du canton.
Afin d’évaluer les éléments financiers d’une politique d’investissement, nous avons analysé trois agrégats et deux indicateurs, de 1985 à 2015. Afin de permettre une comparaison avec les moyennes des communes, les agrégats sont exprimés par habitant. Il s’agit des dépenses nettes d’investissement[1] (DNI) par habitant, de la dette (D) par habitant et de la marge d’autofinancement[2] (MA) par habitant. En ce qui concerne les indicateurs, il s’agit de la capacité d’autofinancement[3] et du degré d’autofinancement[4], tous deux exprimés en pourcent. L’approche de cette analyse comparative est financière et factuelle, avec pour objectif de dégager les grandes tendances, et non aborder un niveau de détails élevé.
Les évolutions des trois agrégats et des deux indicateurs du district de Morges[5] se trouvent ci-dessous. Certains indicateurs sont également présentés sans les valeurs du district de Lausanne[6].
Politique d’investissement
La politique d’investissement dépend avant tout de choix politiques, notamment en fonction du développement de la commune, mais également des moyens financiers qu’elle souhaite et peut engager. La mise en œuvre des politiques publiques, notamment celles ayant fait l’objet de redéfinition lors des répartitions des tâches entre le canton et les communes, est un facteur majeur d’influence pour l’ensemble des communes sur la période analysée. Par district, d’autres facteurs peuvent expliquer les différences, notamment les besoins en termes d’infrastructures. Les agrégats et les indicateurs que nous avons calculés permettent de donner un bon aperçu de l’évolution financière de la politique d’investissement par district et pour l’ensemble des communes.
Les valeurs des dépenses nettes d’investissement par habitant d’une collectivité sont influencées par le coût des investissements (par exemple la construction d’une route peut être plus onéreuse dans une région de montagne que de plaine), la quantité et la qualité des investissements ou encore les recettes liées aux investissements. Les différences à la moyenne des communes peuvent également être expliquées par ces facteurs et pas uniquement par des choix politiques ou les moyens financiers à disposition.
Agrégats
Dépenses nettes d’investissement par habitant
Les dépenses nettes d’investissement par habitant du district de Morges ont une évolution plus volatile que la moyenne des communes, avec une tendance à l’augmentation depuis 2000 (Graphique 1). En moyenne sur les 30 années analysées, les dépenses nettes d’investissement se montent à CHF 700.- par habitant pour le district, contre CHF 694.- pour la moyenne des communes. Sur les cinq dernières années, les investissements du district sont moins conséquents que ceux de la moyenne des communes.
Moyennes, valeurs en CHF par habitant | De 1985 à 2015 | De 2011 à 2015 | ||||
District | Moyenne des communes | Moyenne sans district de Lausanne | District | Moyenne des communes | Moyenne sans district de Lausanne | |
DNI | 700 | 694 | 629 | 746 | 757 | 698 |
Dette par habitant
Toute politique d’investissement est accompagnée d’une politique de financement. En d’autres termes, les communes peuvent financer leurs investissements par des fonds propres ou des fonds étrangers. Dans le cas où les besoins de financement dépassent les fonds propres à disposition, les communes s’endettent pour financer leurs infrastructures. Par conséquent, l’analyse de la dette communale permet de compléter l’appréciation de la politique d’investissement. Il est possible de constater que la dette par habitant du district de Morges a une évolution semblable à la moyenne des communes, avec un niveau inférieur, également depuis 1998 lorsque la moyenne est calculée sans le district de Lausanne (Graphique 2). En moyenne sur l’ensemble de la période, elle est de CHF 4'502.- par habitant, contre CHF 6'517.- pour toutes les communes (CHF 4'687.- par habitant sans Lausanne). Depuis 2013, la dette par habitant présente une tendance à l’augmentation plus prononcée que la moyenne des communes (avec ou sans le district de Lausanne).
Moyennes, valeurs en CHF par habitant | De 1985 à 2015 | De 2011 à 2015 | ||||
District | Moyenne des communes | Moyenne sans district de Lausanne | District | Moyenne des communes | Moyenne sans district de Lausanne | |
Dette | 4 502 | 6 517 | 4 687 | 4 029 | 7 073 | 4 504 |
Marge d’autofinancement par habitant
La politique d’investissement est également influencée par la situation financière des communes. Cette dernière peut être appréciée par la marge d’autofinancement, à savoir les moyens financiers dégagés par l’activité de fonctionnement. Ces montants peuvent être utilisés pour financer des investissements ou rembourser de la dette. La marge d’autofinancement par habitant du district a une tendance semblable que la moyenne des communes, avec un niveau supérieur. Elle présente une tendance à la baisse depuis 2009. La marge d’autofinancement affiche une moyenne sur la période de CHF 476.- par habitant, contre CHF 585.- pour l’ensemble des communes (Graphique 3).
Moyennes, valeurs en CHF par habitant | De 1985 à 2015 | De 2011 à 2015 | ||||
District | Moyenne des communes | Moyenne sans district de Lausanne | District | Moyenne des communes | Moyenne sans district de Lausanne | |
MA | 728 | 585 | 591 | 590 | 605 | 554 |
Capacité et degré d’autofinancement
Afin de compléter l’analyse sur la politique d’investissement des communes, nous proposons ici deux autres indicateurs : la capacité d’autofinancement et le degré d’autofinancement. Le premier exprime le pourcentage de recettes courantes pouvant être utilisées pour financer des investissements ou rembourser de la dette. Le second montre la part des dépenses nettes d’investissement financées par la marge d’autofinancement, à savoir les moyens financiers dégagés par l’activité de fonctionnement de la collectivité. Comme il est possible de le constater, la capacité d’autofinancement du district de Morges présente une évolution similaire à la moyenne des communes, avec un niveau supérieur sur la période analysée. Le degré d’autofinancement est également supérieur à celui de la moyenne des communes (Graphiques 4 et 5). Sur les cinq dernières années, environ 10% des recettes courantes ont pu être utilisées comme moyens de financement, ce qui représente 79% des dépenses nettes d’investissement.
Conclusion
L’analyse des dépenses nettes d’investissement, de la dette et de la marge d’autofinancement par habitant montre que le niveau financier de la politique d’investissement des communes du district de Morges est plus conséquent que la moyenne des communes, même s’il a diminué depuis 2005. Avec une situation financière plus avantageuse que la moyenne des communes, le district maintient un niveau d’endettement plus bas que la moyenne des communes sans le district de Lausanne. Depuis 2013, l’augmentation des investissements, couplée à une baisse de la situation financière entre 2009 et 2012, produit une augmentation de la dette par habitant plus conséquente que la moyenne des communes depuis 2013.
Informations
M. Gianni Saitta - Conseiller en stratégie et gestion financières publiques
021 557 81 37 - gianni.saitta@ucv.ch
[1] Il s’agit des dépenses d’investissement moins les recettes d’investissement.
[2] La marge d’autofinancement est la différence entre les recettes courantes et les dépenses courantes.
[3] La capacité d’autofinancement, exprimé en %, est le quotient de la marge d’autofinancement divisé par les recettes courantes.
[4] Le degré d’autofinancement, exprimé en %, est le quotient de la marge d’autofinancement divisé par les dépenses nettes d’investissement.
[5] L’analyse de chaque district est disponible sur notre site Internet (<link themes economie-et-finances finances-communales>www.ucv.ch/themes/economie-et-finances/finances-communales) ou sur notre application mobile (UCV App).
[6] En tant que capitale du Canton de Vaud, la Ville de Lausanne assume un rôle de ville-centre. Elle supporte certaines infrastructures particulières nécessitant un financement important. Pour plus d’information, consulter l’analyse sur le district de Lausanne, disponible sur le site Internet (voir Note de bas de page 1) et l’application mobile (UCV App).
Visites des districts 2017
Lors de la visite du district de la Broye-Vully, le Comité de l’Union des Communes Vaudoises (UCV) a reçu une demande relative à la réalisation d’une analyse financière comparative portant sur la politique d’investissement des communes du district. L’UCV a réalisé et publié l’analyse demandée. Dans sa « Synthèse des visites des districts 2017 » envoyée à toutes les communes, elle annonçait également que cette analyse allait être reproduite pour tous les districts du canton.
Afin d’évaluer les éléments financiers d’une politique d’investissement, nous avons analysé trois agrégats et deux indicateurs, de 1985 à 2015. Afin de permettre une comparaison avec les moyennes des communes, les agrégats sont exprimés par habitant. Il s’agit des dépenses nettes d’investissement[1] (DNI) par habitant, de la dette (D) par habitant et de la marge d’autofinancement[2] (MA) par habitant. En ce qui concerne les indicateurs, il s’agit de la capacité d’autofinancement[3] et du degré d’autofinancement[4], tous deux exprimés en pourcent. L’approche de cette analyse comparative est financière et factuelle, avec pour objectif de dégager les grandes tendances, et non aborder un niveau de détails élevé.
Les évolutions des trois agrégats et des deux indicateurs du district de Nyon[5] se trouvent ci-dessous. Certains indicateurs sont également présentés sans les valeurs du district de Lausanne[6].
Politique d’investissement
La politique d’investissement dépend avant tout de choix politiques, notamment en fonction du développement de la commune, mais également des moyens financiers qu’elle souhaite et peut engager. La mise en œuvre des politiques publiques, notamment celles ayant fait l’objet de redéfinition lors des répartitions des tâches entre le canton et les communes, est un facteur majeur d’influence pour l’ensemble des communes sur la période analysée. Par district, d’autres facteurs peuvent expliquer les différences, notamment les besoins en termes d’infrastructures. Les agrégats et les indicateurs que nous avons calculés permettent de donner un bon aperçu de l’évolution financière de la politique d’investissement par district et pour l’ensemble des communes.
Les valeurs des dépenses nettes d’investissement par habitant d’une collectivité sont influencées par le coût des investissements (par exemple la construction d’une route peut être plus onéreuse dans une région de montagne que de plaine), la quantité et la qualité des investissements ou encore les recettes liées aux investissements. Les différences à la moyenne des communes peuvent également être expliquées par ces facteurs et pas uniquement par des choix politiques ou les moyens financiers à disposition.
Agrégats
Dépenses nettes d’investissement par habitant
Les dépenses nettes d’investissement par habitant du district de Nyon ont une évolution plus volatile que la moyenne des communes, avec une tendance à l’augmentation depuis 1998 (Graphique 1). En moyenne sur les 30 années analysées, les dépenses nettes d’investissement se montent à CHF 770.- par habitant pour le district, contre CHF 694.- pour la moyenne des communes. Sur les cinq dernières années, les investissements du district sont sensiblement plus conséquents que ceux de la moyenne des communes.
Moyennes, valeurs en CHF par habitant | De 1985 à 2015 | De 2011 à 2015 | ||||
District | Moyenne des communes | Moyenne sans district de Lausanne | District | Moyenne des communes | Moyenne sans district de Lausanne | |
DNI | 770 | 694 | 629 | 784 | 757 | 698 |
Dette par habitant
Toute politique d’investissement est accompagnée d’une politique de financement. En d’autres termes, les communes peuvent financer leurs investissements par des fonds propres ou des fonds étrangers. Dans le cas où les besoins de financement dépassent les fonds propres à disposition, les communes s’endettent pour financer leurs infrastructures. Par conséquent, l’analyse de la dette communale permet de compléter l’appréciation de la politique d’investissement. Il est possible de constater que la dette par habitant du district de Nyon a une évolution semblable à la moyenne des communes, avec un niveau inférieur. Lorsque la moyenne est calculée sans le district de Lausanne (Graphique 2), le district a un niveau supérieur. En moyenne sur l’ensemble de la période, elle est de CHF 5'482.- par habitant, contre CHF 6'517.- pour toutes les communes (CHF 4'687.- par habitant sans Lausanne). Depuis 1996, la dette par habitant présente une tendance à la diminution, puis une augmentation plus prononcée que la moyenne des communes (avec ou sans le district de Lausanne) dès 2012.
Moyennes, valeurs en CHF par habitant | De 1985 à 2015 | De 2011 à 2015 | ||||
District | Moyenne des communes | Moyenne sans district de Lausanne | District | Moyenne des communes | Moyenne sans district de Lausanne | |
Dette | 5 482 | 6 517 | 4 687 | 5 133 | 7 073 | 4 504 |
Marge d’autofinancement par habitant
La politique d’investissement est également influencée par la situation financière des communes. Cette dernière peut être appréciée par la marge d’autofinancement, à savoir les moyens financiers dégagés par l’activité de fonctionnement. Ces montants peuvent être utilisés pour financer des investissements ou rembourser de la dette. La marge d’autofinancement par habitant du district est semblable à la moyenne des communes, avec un niveau supérieur. Elle présente une tendance à la baisse depuis 2008. La marge d’autofinancement affiche une moyenne sur la période de CHF 730.- par habitant, contre CHF 585.- pour l’ensemble des communes (Graphique 3).
Moyennes, valeurs en CHF par habitant | De 1985 à 2015 | De 2011 à 2015 | ||||
District | Moyenne des communes | Moyenne sans district de Lausanne | District | Moyenne des communes | Moyenne sans district de Lausanne | |
MA | 730 | 585 | 591 | 662 | 605 | 554 |
Capacité et degré d’autofinancement
Afin de compléter l’analyse sur la politique d’investissement des communes, nous proposons ici deux autres indicateurs : la capacité d’autofinancement et le degré d’autofinancement. Le premier exprime le pourcentage de recettes courantes pouvant être utilisées pour financer des investissements ou rembourser de la dette. Le second montre la part des dépenses nettes d’investissement financées par la marge d’autofinancement, à savoir les moyens financiers dégagés par l’activité de fonctionnement de la collectivité. Comme il est possible de le constater, la capacité d’autofinancement du district de Nyon présente une évolution similaire à la moyenne des communes, avec un niveau supérieur sur la période analysée. Le degré d’autofinancement est également supérieur à celui de la moyenne des communes (Graphiques 4 et 5). Sur les cinq dernières années, environ 9% des recettes courantes ont pu être utilisées comme moyens de financement, ce qui représente 89% des dépenses nettes d’investissement.
Conclusion
L’analyse des dépenses nettes d’investissement, de la dette et de la marge d’autofinancement par habitant montre que le niveau financier de la politique d’investissement des communes du district de Nyon est quelque peu supérieur à la moyenne des communes. Avec une situation financière plus avantageuse que la moyenne des communes et une diminution des investissements depuis 2008, le district a progressivement réduit son écart à la moyenne des communes sans le district de Lausanne en matière d’endettement. Toutefois, depuis 2014, la situation financière a diminué, alors que les investissements ont fortement augmenté depuis 2013 : la dette par habitant augmente plus fortement que la moyenne des communes (avec ou sans le district de Lausanne).
Informations
M. Gianni Saitta - Conseiller en stratégie et gestion financières publiques
021 557 81 37 - gianni.saitta@ucv.ch
[1] Il s’agit des dépenses d’investissement moins les recettes d’investissement.
[2] La marge d’autofinancement est la différence entre les recettes courantes et les dépenses courantes.
[3] La capacité d’autofinancement, exprimé en %, est le quotient de la marge d’autofinancement divisé par les recettes courantes.
[4] Le degré d’autofinancement, exprimé en %, est le quotient de la marge d’autofinancement divisé par les dépenses nettes d’investissement.
[5] L’analyse de chaque district est disponible sur notre site Internet (<link themes economie-et-finances finances-communales>www.ucv.ch/themes/economie-et-finances/finances-communales) ou sur notre application mobile (UCV App).
[6] En tant que capitale du Canton de Vaud, la Ville de Lausanne assume un rôle de ville-centre. Elle supporte certaines infrastructures particulières nécessitant un financement important. Pour plus d’information, consulter l’analyse sur le district de Lausanne, disponible sur le site Internet (voir Note de bas de page 1) et l’application mobile (UCV App).
Visites des districts 2017
Lors de la visite du district de la Broye-Vully, le Comité de l’Union des Communes Vaudoises (UCV) a reçu une demande relative à la réalisation d’une analyse financière comparative portant sur la politique d’investissement des communes du district. L’UCV a réalisé et publié l’analyse demandée. Dans sa « Synthèse des visites des districts 2017 » envoyée à toutes les communes, elle annonçait également que cette analyse allait être reproduite pour tous les districts du canton.
Afin d’évaluer les éléments financiers d’une politique d’investissement, nous avons analysé trois agrégats et deux indicateurs, de 1985 à 2015. Afin de permettre une comparaison avec les moyennes des communes, les agrégats sont exprimés par habitant. Il s’agit des dépenses nettes d’investissement[1] (DNI) par habitant, de la dette (D) par habitant et de la marge d’autofinancement[2] (MA) par habitant. En ce qui concerne les indicateurs, il s’agit de la capacité d’autofinancement[3] et du degré d’autofinancement[4], tous deux exprimés en pourcent. L’approche de cette analyse comparative est financière et factuelle, avec pour objectif de dégager les grandes tendances, et non aborder un niveau de détails élevé.
Les évolutions des trois agrégats et des deux indicateurs du district de l’Ouest lausannois[5] se trouvent ci-dessous. Certains indicateurs sont également présentés sans les valeurs du district de Lausanne[6].
Politique d’investissement
La politique d’investissement dépend avant tout de choix politiques, notamment en fonction du développement de la commune, mais également des moyens financiers qu’elle souhaite et peut engager. La mise en œuvre des politiques publiques, notamment celles ayant fait l’objet de redéfinition lors des répartitions des tâches entre le canton et les communes, est un facteur majeur d’influence pour l’ensemble des communes sur la période analysée. Par district, d’autres facteurs peuvent expliquer les différences, notamment les besoins en termes d’infrastructures. Les agrégats et les indicateurs que nous avons calculés permettent de donner un bon aperçu de l’évolution financière de la politique d’investissement par district et pour l’ensemble des communes.
Les valeurs des dépenses nettes d’investissement par habitant d’une collectivité sont influencées par le coût des investissements (par exemple la construction d’une route peut être plus onéreuse dans une région de montagne que de plaine), la quantité et la qualité des investissements ou encore les recettes liées aux investissements. Les différences à la moyenne des communes peuvent également être expliquées par ces facteurs et pas uniquement par des choix politiques ou les moyens financiers à disposition.
Agrégats
Dépenses nettes d’investissement par habitant
Les dépenses nettes d’investissement par habitant du district de l’Ouest lausannois ont une évolution plus volatile que la moyenne des communes, avec une tendance à l’augmentation depuis 2001 (Graphique 1). En moyenne sur les 30 années analysées, les dépenses nettes d’investissement se montent à CHF 480.- par habitant pour le district, contre CHF 694.- pour la moyenne des communes. Sur les cinq dernières années, les investissements du district sont moins conséquents que ceux de la moyenne des communes, mais l’écart à la moyenne diminue.
Moyennes, valeurs en CHF par habitant | De 1985 à 2015 | De 2011 à 2015 | ||||
District | Moyenne des communes | Moyenne sans district de Lausanne | District | Moyenne des communes | Moyenne sans district de Lausanne | |
DNI | 480 | 694 | 629 | 645 | 757 | 698 |
Dette par habitant
Toute politique d’investissement est accompagnée d’une politique de financement. En d’autres termes, les communes peuvent financer leurs investissements par des fonds propres ou des fonds étrangers. Dans le cas où les besoins de financement dépassent les fonds propres à disposition, les communes s’endettent pour financer leurs infrastructures. Par conséquent, l’analyse de la dette communale permet de compléter l’appréciation de la politique d’investissement. Il est possible de constater que la dette par habitant du district de l’Ouest lausannois une évolution semblable à la moyenne des communes, avec un niveau nettement inférieur, également lorsque la moyenne est calculée sans le district de Lausanne (Graphique 2). En moyenne sur l’ensemble de la période, elle est de CHF 2'508.- par habitant, contre CHF 6'517.- pour toutes les communes (CHF 4'687.- par habitant sans Lausanne). Depuis 20109, la dette par habitant présente une tendance à l’augmentation comme la moyenne des communes (avec ou sans le district de Lausanne).
Moyennes, valeurs en CHF par habitant | De 1985 à 2015 | De 2011 à 2015 | ||||
District | Moyenne des communes | Moyenne sans district de Lausanne | District | Moyenne des communes | Moyenne sans district de Lausanne | |
Dette | 2 508 | 6 517 | 4 687 | 2 103 | 7 073 | 4 504 |
Marge d’autofinancement par habitant
La politique d’investissement est également influencée par la situation financière des communes. Cette dernière peut être appréciée par la marge d’autofinancement, à savoir les moyens financiers dégagés par l’activité de fonctionnement. Ces montants peuvent être utilisés pour financer des investissements ou rembourser de la dette. La marge d’autofinancement par habitant du district est plus volatile que la moyenne des communes, avec un niveau inférieur. Elle présente une tendance à la baisse depuis 2010 et affiche une moyenne sur la période de CHF 484.- par habitant, contre CHF 585.- pour l’ensemble des communes (Graphique 3).
Moyennes, valeurs en CHF par habitant | De 1985 à 2015 | De 2011 à 2015 | ||||
District | Moyenne des communes | Moyenne sans district de Lausanne | District | Moyenne des communes | Moyenne sans district de Lausanne | |
MA | 484 | 585 | 591 | 336 | 605 | 554 |
Capacité et degré d’autofinancement
Afin de compléter l’analyse sur la politique d’investissement des communes, nous proposons ici deux autres indicateurs : la capacité d’autofinancement et le degré d’autofinancement. Le premier exprime le pourcentage de recettes courantes pouvant être utilisées pour financer des investissements ou rembourser de la dette. Le second montre la part des dépenses nettes d’investissement financées par la marge d’autofinancement, à savoir les moyens financiers dégagés par l’activité de fonctionnement de la collectivité. Comme il est possible de le constater, la capacité d’autofinancement du district de l’Ouest lausannois présente une évolution similaire à la moyenne des communes, avec un niveau sensiblement supérieur sur la période analysée. Le degré d’autofinancement est également supérieur à celui de la moyenne des communes (Graphiques 4 et 5). Sur les cinq dernières années, environ 7% des recettes courantes ont pu être utilisées comme moyens de financement, ce qui représente 55% des dépenses nettes d’investissement.
Conclusion
L’analyse des dépenses nettes d’investissement, de la dette et de la marge d’autofinancement par habitant montre que le niveau financier de la politique d’investissement des communes du district de l’Ouest lausannois est plus limité que la moyenne des communes. Même si la situation financière est moins avantageuse que la moyenne des communes, le district diminue progressivement son écart en termes d’investissements. L’évolution de la dette reste cependant tout à fait contrôlée avec un écart à la moyenne des communes sans le district de Lausanne qui reste constant.
Informations
M. Gianni Saitta - Conseiller en stratégie et gestion financières publiques
021 557 81 37 - gianni.saitta@ucv.ch
[1] Il s’agit des dépenses d’investissement moins les recettes d’investissement.
[2] La marge d’autofinancement est la différence entre les recettes courantes et les dépenses courantes.
[3] La capacité d’autofinancement, exprimé en %, est le quotient de la marge d’autofinancement divisé par les recettes courantes.
[4] Le degré d’autofinancement, exprimé en %, est le quotient de la marge d’autofinancement divisé par les dépenses nettes d’investissement.
[5] L’analyse de chaque district est disponible sur notre site Internet (<link themes economie-et-finances finances-communales>www.ucv.ch/themes/economie-et-finances/finances-communales) ou sur notre application mobile (UCV App).
[6] En tant que capitale du Canton de Vaud, la Ville de Lausanne assume un rôle de ville-centre. Elle supporte certaines infrastructures particulières nécessitant un financement important. Pour plus d’information, consulter l’analyse sur le district de Lausanne, disponible sur le site Internet (voir Note de bas de page 1) et l’application mobile (UCV App).
Visites des districts 2017
Lors de la visite du district de la Broye-Vully, le Comité de l’Union des Communes Vaudoises (UCV) a reçu une demande relative à la réalisation d’une analyse financière comparative portant sur la politique d’investissement des communes du district. L’UCV a réalisé et publié l’analyse demandée. Dans sa « Synthèse des visites des districts 2017 » envoyée à toutes les communes, elle annonçait également que cette analyse allait être reproduite pour tous les districts du canton.
Afin d’évaluer les éléments financiers d’une politique d’investissement, nous avons analysé trois agrégats et deux indicateurs, de 1985 à 2015. Afin de permettre une comparaison avec les moyennes des communes, les agrégats sont exprimés par habitant. Il s’agit des dépenses nettes d’investissement[1] (DNI) par habitant, de la dette (D) par habitant et de la marge d’autofinancement[2] (MA) par habitant. En ce qui concerne les indicateurs, il s’agit de la capacité d’autofinancement[3] et du degré d’autofinancement[4], tous deux exprimés en pourcent. L’approche de cette analyse comparative est financière et factuelle, avec pour objectif de dégager les grandes tendances, et non aborder un niveau de détails élevé.
Les évolutions des trois agrégats et des deux indicateurs du district Riviera – Pays-d’Enhaut[5] se trouvent ci-dessous. Certains indicateurs sont également présentés sans les valeurs du district de Lausanne[6].
Politique d’investissement
La politique d’investissement dépend avant tout de choix politiques, notamment en fonction du développement de la commune, mais également des moyens financiers qu’elle souhaite et peut engager. La mise en œuvre des politiques publiques, notamment celles ayant fait l’objet de redéfinition lors des répartitions des tâches entre le canton et les communes, est un facteur majeur d’influence pour l’ensemble des communes sur la période analysée. Par district, d’autres facteurs peuvent expliquer les différences, notamment les besoins en termes d’infrastructures. Les agrégats et les indicateurs que nous avons calculés permettent de donner un bon aperçu de l’évolution financière de la politique d’investissement par district et pour l’ensemble des communes.
Les valeurs des dépenses nettes d’investissement par habitant d’une collectivité sont influencées par le coût des investissements (par exemple la construction d’une route peut être plus onéreuse dans une région de montagne que de plaine), la quantité et la qualité des investissements ou encore les recettes liées aux investissements. Les différences à la moyenne des communes peuvent également être expliquées par ces facteurs et pas uniquement par des choix politiques ou les moyens financiers à disposition.
Agrégats
Dépenses nettes d’investissement par habitant
Les dépenses nettes d’investissement par habitant du district Riviera – Pays-d’Enhaut ont une évolution semblable à la moyenne des communes, avec une tendance à l’augmentation depuis 1998 (Graphique 1). En moyenne sur les 30 années analysées, les dépenses nettes d’investissement se montent à CHF 570.- par habitant pour le district, contre CHF 694.- pour la moyenne des communes. Sur les cinq dernières années, les investissements du district sont moins conséquents que ceux de la moyenne des communes.
Moyennes, valeurs en CHF par habitant | De 1985 à 2015 | De 2011 à 2015 | ||||
District | Moyenne des communes | Moyenne sans district de Lausanne | District | Moyenne des communes | Moyenne sans district de Lausanne | |
DNI | 570 | 694 | 629 | 687 | 757 | 698 |
Dette par habitant
Toute politique d’investissement est accompagnée d’une politique de financement. En d’autres termes, les communes peuvent financer leurs investissements par des fonds propres ou des fonds étrangers. Dans le cas où les besoins de financement dépassent les fonds propres, les communes s’endettent pour financer leurs infrastructures. Par conséquent, l’analyse de la dette communale permet de compléter l’appréciation de la politique d’investissement. Il est possible de constater que la dette par habitant du district Riviera – Pays-d’Enhaut a une évolution semblable à la moyenne des communes, avec un niveau inférieur, également lorsque la moyenne est calculée sans le district de Lausanne (Graphique 2). En moyenne sur l’ensemble de la période, elle est de CHF 3'865.- par habitant, contre CHF 6'517.- pour toutes les communes (CHF 4'687.- par habitant sans Lausanne). Depuis 2009, la dette par habitant présente une tendance à l’augmentation plus prononcée que la moyenne des communes (avec ou sans le district de Lausanne).
Moyennes, valeurs en CHF par habitant | De 1985 à 2015 | De 2011 à 2015 | ||||
District | Moyenne des communes | Moyenne sans district de Lausanne | District | Moyenne des communes | Moyenne sans district de Lausanne | |
Dette | 3 865 | 6 517 | 4 687 | 4 231 | 7 073 | 4 504 |
Marge d’autofinancement par habitant
La politique d’investissement est également influencée par la situation financière des communes. Cette dernière peut être appréciée par la marge d’autofinancement, à savoir les moyens financiers dégagés par l’activité de fonctionnement. Ces montants peuvent être utilisés pour financer des investissements ou rembourser de la dette. La marge d’autofinancement par habitant du district est plus volatile que la moyenne des communes, avec un niveau inférieur. Elle présente une tendance à la baisse depuis 2006. La marge d’autofinancement affiche une moyenne sur la période de CHF 476.- par habitant, contre CHF 585.- pour l’ensemble des communes (Graphique 3).
Moyennes, valeurs en CHF par habitant | De 1985 à 2015 | De 2011 à 2015 | ||||
District | Moyenne des communes | Moyenne sans district de Lausanne | District | Moyenne des communes | Moyenne sans district de Lausanne | |
MA | 476 | 585 | 591 | 317 | 605 | 554 |
Capacité et degré d’autofinancement
Afin de compléter l’analyse sur la politique d’investissement des communes, nous proposons ici deux autres indicateurs : la capacité d’autofinancement et le degré d’autofinancement. Le premier exprime le pourcentage de recettes courantes pouvant être utilisées pour financer des investissements ou rembourser de la dette. Le second montre la part des dépenses nettes d’investissement financées par la marge d’autofinancement, à savoir les moyens financiers dégagés par l’activité de fonctionnement de la collectivité. Comme il est possible de le constater, la capacité d’autofinancement du district Riviera – Pays-d’Enhaut présente une évolution similaire à la moyenne des communes, avec un niveau inférieur sur la période analysée. Le degré d’autofinancement est également inférieur à celui de la moyenne des communes (Graphiques 4 et 5). Sur les cinq dernières années, environ 5% des recettes courantes ont pu être utilisées comme moyens de financement, ce qui représente presque 50% des dépenses nettes d’investissement.
Conclusion
L’analyse des dépenses nettes d’investissement, de la dette et de la marge d’autofinancement par habitant montre que le niveau financier de la politique d’investissement des communes du district Riviera – Pays-d’Enhaut est plus limité que la moyenne des communes. Même si la situation financière est moins avantageuse que la moyenne des communes, le district diminue progressivement son écart en termes d’investissements. Ces deux éléments ont pour effet une augmentation de la dette par habitant plus conséquente que la moyenne, avec un niveau supérieur (sans le district de Lausanne) depuis 2015.
Informations
M. Gianni Saitta - Conseiller en stratégie et gestion financières publiques
021 557 81 37 - gianni.saitta@ucv.ch
[1] Il s’agit des dépenses d’investissement moins les recettes d’investissement.
[2] La marge d’autofinancement est la différence entre les recettes courantes et les dépenses courantes.
[3] La capacité d’autofinancement, exprimé en %, est le quotient de la marge d’autofinancement divisé par les recettes courantes.
[4] Le degré d’autofinancement, exprimé en %, est le quotient de la marge d’autofinancement divisé par les dépenses nettes d’investissement.
[5] L’analyse de chaque district est disponible sur notre site Internet (<link themes economie-et-finances finances-communales>www.ucv.ch/themes/economie-et-finances/finances-communales) ou sur notre application mobile (UCV App).
[6] En tant que capitale du Canton de Vaud, la Ville de Lausanne assume un rôle de ville-centre. Elle supporte certaines infrastructures particulières nécessitant un financement important. Pour plus d’information, consulter l’analyse sur le district de Lausanne, disponible sur le site Internet (voir Note de bas de page 1) et l’application mobile (UCV App).